Découvrez le portrait de Nelly, incarnant l’aventure et la liberté à 54 ans. Ancienne sous-officier de l’armée de terre, elle a parcouru un chemin atypique, jonglant entre carrière militaire, maternité et désormais, vie nomade. Après 31 ans de service, elle a décidé de prendre sa retraite militaire pour embrasser une nouvelle façon d’être active : voyager avec son sac à dos.
Partie pour plusieurs mois à travers le Mexique et d’autres destinations, elle a rapidement adopté un mode de vie nomade, rythmé par les découvertes, les rencontres et les défis.
En partageant ses aventures sur les réseaux sociaux, elle inspire d’autres personnes à oser sortir de leur zone de confort et à réaliser leurs rêves, quel que soit leur âge.
Présentez-vous-en quelques lignes
J’ai 54 ans, Je suis maman de 3 enfants âgés de 30 à 24 ans. Je suis divorcée depuis 17 ans.
Je me suis engagée dans l’armée de terre à 20 ans en tant que sous officier, j’ai essentiellement travaillé au centre du service national et au sein du recrutement de l’armée de terre. J’ai mené ma carrière jusqu’au grade d’adjudant chef, en terminant mon parcours durant 3 années en Guyane Française.
J’ai toujours eu une activité sportive, notamment du cyclisme en compétition de mes 12 à 18 ans et ensuite de la course à pied. Le sport en général fait partie de mon équilibre de vie, malgré les petits bobos qui s’accumulent.
Après 31 ans de service, j’ai décidé de prendre ma pension militaire (retraite) comme le statut le permet. Mes enfants sont grands, je considère avoir bouclé ma carrière. J’ai toujours couru à droite à gauche pour mener de front une vie de maman célibataire, la gestion d’une vie professionnelle assez intense et investie, la gestion quotidienne d’une maison. Une vie de femme plutôt classique en somme.
A 51 ans j’ai donc choisi de me retirer de la vie active afin d’être active d’une autre façon. Mon projet est de voyager avec mon sac à dos plusieurs mois dans l’année, bien que je n’en ai pas vraiment l’expérience. Mon fils me dit : « ça va te durer 3 mois et tu vas en avoir marre ». Je ne parle quasiment pas anglais, ni espagnol, je réponds aux enfants qui s’en inquiètent que je parlerai avec les mains. Je considère en général qu’il n’y a pas de problème mais que des solutions.
En définitive, je n’ai pas réellement été dissuadée par mes proches qui respectent mes choix.
Mon premier départ est je pense un mélange d’envie, de challenge, de questionnement. En effet, je voyage en solo et pour corser l’affaire, je suis partie en plein Covid, les frontières se fermaient, le choix de ma destination s’est donc fait en fonction de l’accès au pays … Ça sera le Mexique, j’y suis restée 5 mois. Premier roadtrip réussi !
Comment vivez-vous cette nouvelle période de vie?
Depuis plus de 3 ans, je vis dans une espèce d’adrénaline liée aux découvertes, surprises, rencontres, en renouvellement quasi quotidien d’expériences.
Je voyage environ 8 mois dans l’année, en deux séquences. Idéalement, je pars de septembre à novembre et de janvier à mai. Mexique, Guatemala, Honduras, Nicaragua, Costa Rica, Pérou, Chili, Brésil, Guyane Française, Turquie, Égypte, Jordanie, Israël, Inde, Népal.
Je loge généralement en dortoir, en auberge de jeunesse, ce qui me convient d’un point de vue budgétaire mais aussi en terme de rencontres et dynamiques. Il s’agit d’ailleurs pour moi, durant toute cette période nomade d’une seconde jeunesse stimulante, sans réelle contrainte.
Le maître mot est de ne pas trop me poser de questions. Je ne suis ni omnibulée par mon âge, ni par mes rides, ni par mes cheveux blancs.
Je fais les choses qui me plaisent selon mes envies en fonction de ma personnalité. Mais factuellement, j’ai bien 54 ans et c’est dans mon chemin de vie.
Je ne ressens pas le sentiment de peur de l’autre, de peur de l’inconnu, car je considère que généralement les gens sont bienveillants. Je n’ai pour le moment jamais subi de mauvaises rencontres. Si tu as peur, tu ne fais rien et tu restes chez toi.
Les voyages en bus et les changements d’endroits fréquents sont souvent fatigants mais je prends mon temps lorsqu’il le faut. Je me concentre sur une chose par jour pour planifier mes journée, je ne prends pas de tours organisés, je passe par les transports locaux… Je vais en fonction de mes intérêts (recherche d’authenticité, curiosité vers les cultures autochtones), parfois dans des zones inexploitées par le secteur touristique, parfois des zones borderline. Aujourd’hui, je me considère comme une aventurière.
J’ai commencé à partager mes journées sur les réseaux sociaux et reçu mes premiers commentaires, je me suis aperçue que je pouvais être inspirante pour certaines personnes de ma génération qui n’ont pas évolué dans cette culture du voyage en sac à dos. Je montre, qu’oser peut apporter beaucoup de satisfactions, qu’il ne faut pas se limiter dans ses rêves.
D’autre part, j’ai découvert que je pouvais être modèle photo, je fais régulièrement des shootings lors de mes retours en France. J’étais loin de cet univers lorsque je menais ma carrière militaire. Cela me valorise en tant que femme, d’autant plus en tant que quinqua. Toutes les femmes devraient connaître une parenthèse dédiée à ces petites poses hors du temps. J’aime entrer dans l’univers des photographes, c’est un peu comme un jeu d’acteur.
Mon prochain projet est un Paris Dakar à vélo avec pour unique objectif d’atteindre le but en prenant le temps, sans me mettre de pression. L’an dernier, afin de préparer ce challenge, j’ai voulu tester et j’ai réussi à boucler ma première randonnée vélo en France de 1800 kms.
Pour tout ce que je réalise, je me dis que si d’autres l’ont fait c’est donc que cela est possible.
Je suis également en cours d’écriture d’un livre… J’ai des aspirations personnelles et je les concrétise à mon rythme.
Parlez-nous de votre rapport à la ménopause ?
La ménopause existe, mais pour ma part elle est passée au dernier plan. Je n’ai pris aucun traitement, je ne me suis pas non plus vraiment renseignée en amont car je pense que chacune a sa propre expérience, ses propres symptômes… ou pas.
Pour finir, quels sont vos prochains objectifs et challengespersonnels ?
Pour les années à venir je pense que je continuerais un peu de façon similaire, mais j’avance malgré tout dans ma manière d’aborder et d’imaginer car il n’y a rien de gravé dans le marbre.
J’ai gagné en sérénité, patience, mais je n’ai rien perdu en émerveillement . Profiter de l’instant présent est déjà une occupation intéressante. Je ne visualise pas vraiment ma vie dans 10 ans car nous ne sommes pas maîtres de tout.
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